By Laurent Dubois
Loi suprême de la nature pour Arthur Eddington, absolue pour Issac Newton, relative pour Albert Einstein, indescriptible pour Saint-Augustin, question philosophique par excellence, le temps n’est pas démodé. À l’aube du troisième millénaire, il s’agit d’événements d’actualité, irréductibles à la nouveauté, comme le dit avec force Henri Bergson tout au long de son œuvre. Mais la chose la plus intelligente écrite sur le temps est peut-être celle d’Herbert George Wells dans le premier chapitre de The Time Machine, inaugurant le thème fictionnel par excellence du XXe siècle. Il n’existait pas encore d’ouvrage énumérant et développant les innombrables paradoxes liés à la notion de temps : paradoxe des jumeaux Langevin, paradoxe de la flèche du temps, paradoxe de l’origine du temps, paradoxe du doublement du temps proposé par Henri Poincar, paradoxe de la dissolution du temps quantique, le paradoxe du mouvement de Zénon, le paradoxe du voyage dans le temps Les personnages paradoxaux Nihil et Totus s’efforcent d’appréhender de près ce sujet fascinant avec clarté.